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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 16:30

Éditions Eyrolles, 2014

 

50-longs-metrages.jpg

 

 

Dans cet ouvrage au format livret, le journaliste ciné Gersende Bollut choisit de nous présenter les cinquante films d’animation méritant selon lui de rester dans la postérité. Un choix pour le moins ardu pour l’auteur, lequel s’est appliqué à présenter une diversité des époques, des genres et des esthétiques, tout en évacuant de fait toute prétention à l’exhaustivité. Pari réussi, puisqu’il réussit tout aussi bien à ramener le lecteur en enfance – qui n’a pas déjà rêvé petit devant les chef-d’œuvres universels de Walt Disney ? – qu’à remettre au goût du jour certains classiques restés à tort plus confidentiels, tels l’Allegro non troppo de Bruno Bozzetto (1976) ou le « dérangeant et envoûtant » Alice de Jan Svankmajer (1988). Sans oublier les meilleures productions contemporaines, des grands succès des Studios Pixar au renouveau français symbolisé par l’émouvant Ernest et Célestine (2012), en passant par les grands animés japonais, avec Mamoru Hosoda et Hayao Miyazaki en chefs de file. Tout juste pourra-t-on regretter l’absence de Renaissance réalisé par Christian Volckman (2006), même pas cité en liste complémentaire, pourtant l’une des plus grosses claques visuelles de ces dix dernières années. Mais Pourquoi est-ce un chef-d’œuvre ? – 50 longs-métrages d’animation expliqués n’en dresse pas moins un très beau et éloquent panorama de l’évolution du dessin animé. Et si certains traitements formels traditionnels arrivent encore à le disputer à l’hégémonie de l’image de synthèse, la multiplicité des thèmes traités par toutes ces « pépites filmiques » prouvent bien que le cinéma d’animation n’a pas à être considéré comme un sous-genre du septième art. Comme l’indique Gersende Bollut dans son introduction, « l’animation souffre en effet d’une trop grande méconnaissance de la part du grand public, souvent prompt à la réserver et à n’y accorder qu’un intérêt poli ». Il est aujourd’hui temps que la tendance s’inverse, et ce livre apporte sans conteste une belle pierre à l’édifice.

 

 

 

Par Matthieu Roger

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite