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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 15:16

Bimensuel édité par Mondadori France

 

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Pour ce septième numéro de juin-juillet, Guerres & Histoire propose un grand dossier décortiquant le mythe de la supériorité militaire germanique. Trente pages au cours desquelles Jean Lopez, Thierry Widemann, Benoist Bihan et Nicolas Aubin relativisent le prestige recueilli par l’armée allemande au cours des derniers siècles. Les critiques les plus pertinentes portent sur l’obsession de l’état-major prussien puis allemand d’une recherche de la bataille décisive. Une obsession qui peut se comprendre, puisque de par sa situation géographique centrale sur le continent européen, qui induit une potentielle multiplicité des fronts, l’Allemagne sait qu’elle ne pourra mener efficacement que des guerres relativement courtes. Ce que montrent les différents articles de ce dossier, c’est que le commandement allemand a commis ses plus lourdes erreurs sur le plan stratégiques. Avant de constituer des échecs sanglants sur les champs de batailles, les deux guerres mondiales perdues par l’Allemagne furent avant tout des fiascos diplomatiques conduisant le pays dans une impasse stratégique inéluctable. Ce culte de l’offensive trouve ses sources dans l’hagiographie souvent courtisane du roi-soldat Frédéric II, dont les défaites ont étrangement été évacuées de la mémoire nationale (défaites cuisantes de Gross Jägersdorf et Kolin en 1757, de Kunersdorf en 1759). Et Nicolas Aubin de citer en préambule de son article « Quand les vaincus écrivent l’Histoire » cette citation que l’on doit au romancier américain Tom Clancy : « Pourquoi les gens font-ils une fixette sur des militaires allemands qui n’ont pas gagné une guerre depuis 1871 ? ». Si Nicolas Aubin montre bien que les vaincus et leurs sympathisants (par exemple Jean Mabire ou Marc Augier) ont su réécrire l’histoire pour la plus grande gloire des armes allemandes, regrettons qu’il réduise la figure de Basil Liddell Hart à un vulgaire manipulateur de l’histoire. Ce n’est pas là rendre justice à ce que ce grand théoricien militaire britannique a apporté à la pensée stratégique militaire.

 

À lire également, entre autres, les passionnants articles de Pascal Brioist et de Laurent Quisefit, qui abordent respectivement la bataille de Ravennes remportée par les Français sur les Espagnols en 1512, et l’invincibilité légendaire du cavalier mongol. Si à Ravennes la victoire est obtenue par la combinaison interarmes de l’artillerie, de l’infanterie et de la cavalerie, inédite pour l’époque, les conquêtes mongoles trouvent leur explication première dans l’alliance extraordinairement efficace de l’étrier haut, de l’arc composite et de la discipline militaire.

 

 

 

Par Matthieu ROGER

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite