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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 18:31

Pygmalion, 2016

 

Quinze ans après sa désormais fameuse saga de L’Assassin Royal, Robin Hobb nous ramène aux côtés d’Umbre, du Fou et de Fitz Chevalerie, pour de nouvelles aventures aux ramifications complexes et passionnantes. En nous proposant cette nouvelle série de romans intitulée Le Fou et l’Assassin, dont En quête de vengeance constitue le troisième opus (quatre tomes parus à ce jour), Robin Hobb démontre une nouvelle fois son talent à faire avancer pas à pas une narration dense, fouillée et très travaillée, où l’approfondissement de la psychologie des protagonistes est toujours privilégiée. Certains lecteurs pourront peut-être ressentir une certaine lenteur dans le développement de l’intrigue, mais ce parti-pris extrêmement psychologique, rehaussé par le fait que les deux locuteurs de l’histoire s’expriment à la première personne, confère une profondeur sans pareille à la peinture du Royaume des Six-Duchés et de la politique de sa famille régnante, les Loinvoyants. Robin Hobb s’affirme ici définitivement comme une auteure de fantasy majeure, sans la plus douée de ce début de XXIe siècle avec G.R.R. Martin et son épopée du Trône de Fer.

 

Dans En quête de vengeance, Fitz a complètement abandonné le rôle du dotaire Blaireau qu’il endossait dans sa propriété provinciale de Flétribois, pour redevenir aux yeux de tous le prince Fitz Chevalerie Loinvoyant, membre officiel de la maison royale. Mais lorsque son ami bien-aimé le Fou, au bord de la mort, fait de nouveau irruption dans sa vie, et que sa fille Abeille est subitement enlevée par d’obscurs étrangers au teint albinos, qui pourrait présager un seul instant de l’avenir qui le guette ? À la fois secondé par ses amis de toujours, et en même temps affecté par le poids de son destin solitaire et de ses responsabilités de père, notre héros aiguise dans l’ombre sa vengeance. Sans pour autant toujours comprendre les tenants et aboutissants de l’Art, cette magie propre aux Loinvoyants souvent utile mais ô combien dangereuse !

 

 

Par Matthieu Roger

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite