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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 11:35

Éditions Perrin, 2005

 

 

 

Voilà une biographie magistrale, qui pourrait servir de modèle à tous les historiens. S’attaquant ici à la vie et l’oeuvre du dernier Roi de France, Jean-Christian Petitfils nous brosse avec brio la France du XVIIIe siècle, son économie, sa démographie, sa diplomatie, ses évolutions politiques, etc. Ce qui me surprend toujours, chez cet auteur, c’est sa capacité à frôler l’exhaustivité – pourtant utopique en historiographie – tout en alliant la critique des études historiques antérieures à un style d’écriture impeccable. Et ce Louis XVI ne déroge pas à la règle. On y découvre les doutes inlassables d’un souverain malade d’aboulie, dont l’incapacité chronique à diriger était contrebalancée par un souci constant du bien-être de ses sujets. À l’évidence Louis XVI ne fut pas homme capable d’appréhender et traiter avec justesse les dynamiques révolutionnaires à l’oeuvre dans le pays, celles-ci étant portées à des fins différentes par le Parlement, la haute aristocratie et la petite bourgeoisie. Victime d’atermoiements coupables, celui que la Convention enverra à la guillotine en janvier 1793 gâcha un début de règne relativement réussi en subissant de plus en plus l’influence des coteries et des clans à l’oeuvre à la cour de Versailles. Jamais  le « ci-devant Louis Capet » ne fut la main de justice qu’il aurait aimé incarner.

 

 

Par Matthieu Roger

 

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite