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27 décembre 2018 4 27 /12 /décembre /2018 19:35

Éditions Glénat, 2017

 

S'il vous manque encore un dernier cadeau pour ces fêtes de fin d'année, n'hésitez pas ! Le Syndrome de Stendhal, bande dessinée se rapprochant du roman graphique par sa narration, fera fort bien l'affaire. Ce bel ouvrage d'une centaine de pages, que l'on doit à Aurélie Herrou au scénario ainsi qu'au dessinateur Sagar, nous entraîne aux côtés de Frédéric Delachaise, noble désargenté se retrouvant surveillant de salle au Centre Pompidou. Son amour instinctif de l'art, notamment de la danse, de la peinture et de la musique, lui jouera bien des tours, puisqu'il se voit peu à peu frappé du syndrome de Stendhal ! Le lecteur, emporté par le coup de crayon vif aux teintes claires de Sagar, navigue alors dans les méandres colorés et fantasmagoriques de notre protagoniste. Lequel n'est pas en reste de problèmes à résoudre, sa future femme semblant plus préoccupé par le standing très people de leur mariage à venir que par ses états d'âme...

 

Truffée de références artistiques - quasiment une par page - allant de Christo à Francis Bacon en passant par George Gerswhin ou encore Takasi Murakami, cette bande dessinée ravit par son élégante légèreté et la réflexion qu'elle soulève sur la culture savante et muséale de l'art contemporain. On soulignera également le travail assez remarquable des assistants coloristes Alba Cardona et Carlos Moreno, dont les jeux de couleurs extrêmement variés viennent parfaitement souligner les mises en scènes visuelles conçues par Sagar. Quant au récit concocté par Aurélie Herrou, il s'avère parfaitement rythmé et son humour de tous les instants fait mouche, avec une mention spéciale au personnage désopilant de Monsieur Lefian, ancien militaire bourru reconverti en superviseur du personnel.

 

 

Par Matthieu Roger

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commentaires

E
ça a l'air très sympa!
Répondre
M
Plus que sympa, vraiment une très originale bande dessinée !

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite