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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 14:44

Éditions Chloé des Lys, 2016

 

Mon ami Simon Baert m'a un jour fait l'honneur de me commander la préface de ce Retour aux muses ! et je l'en remercie pour cela. Dès lors, que dire ici de plus que je n’aie déjà indiqué au sein de mon propos liminaire ? Peut-être commencer par dire qu'avec ce recueil de poèmes Simon Baert remet le sonnet au goût du jour, en réinventant l'Histoire avec un grand H tout autant qu'il conte les tranches de vie de notre quotidien. L'humour n'est jamais très loin de pointer le bout de son nez, mais ce qu'on remarque avant tout c'est la qualité d'écriture propre à l'auteur, lequel charrie le lecteur dans des tourbillons d'alexandrins fort bien troussés, aux titres pour le moins évocateurs : "Immersion onirique", "Lancinante narcose", "Vagabondages"... L’amour, les femmes, les muses apparaissent et réapparaissent au fil des rimes comme le fil rouge de cette rêverie ininterrompue, au cours de laquelle l'amour se confronte souvent au dilemme et à la mélancolie. Parsemé de références à La Pléiade, dont Ronsard et Joachim du Bellay furent au XVIe siècle les chantres, la poésie de Simon Baert n'admet aucune concession à la médiocrité ou aux sentiments effacés. Et pour plagier Lily Casier en conclusion de sa postface, militons pour que "cette parenthèse de poésie profite à d'autres comme elle m'a profité" : c'est tout le mal que je souhaite à ce Retour aux muses ! qui régale à foison.

 

 

Par Matthieu Roger

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite