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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 10:48

Éditions Mnémos, 2017

 

 

Le sénéchal Philippe Gardeval est bel et bien, comme qui dirait, dans la panade. Non seulement la cité fortifiée de Lysimaque, capitale du royaume de Méronne, se retrouve assiégée par une armée nombreuse et impressionnante, mais son roi est désormais visé par des comploteurs aussi déterminés qu'indétectables. Sans compter que les autres hauts personnages de la cour, s'ils lui rendent bien en faconde, sont loin de posséder son intelligence et sa clairvoyance. Et ce n'est pas le balourd chancelier Othon de Ligias qui dément ce constat. L'état d'urgence sourde au coin de chaque corridor, et Philippe de Gardeval est loin d'imaginer toutes les sombres péripéties qui vont s'abattre sur loin au cours des prochains jours.

 

Grégory da Rosa signe avec ce premier roman une histoire qui à la fois nous captive et séduit par la qualité de son écriture. À l'instar d'un Jean-Philippe Jaworski dont nous avons maintes fois salué la qualité de l'oeuvre littéraire, il parsème son récit de termes issus du vieux français, rehaussant l'univers médiéval de Lysimaque d'une teinte colorée fort réjouissante. À l'heure où la guerre pointe le bout de son nez et où les forces magiques peuvent se déchaîner sans aucun préavis, l'auteur fait naviguer son héros au milieu d'intrigues de palais ayant tout d'un poker menteur des plus mortels. Le lecteur ne sait rapidement plus à quel saint se vouer, au sens propre comme au sens figuré !

 

Ce premier tome sera fort heureusement suivi d'une suite, que j'attends avec impatience tant la chute finale augure de bouleversements trépidants. Bravo à Grégory da Rosa d'avoir réussi à camper ce Sénéchal si original. Revivifiant !

 

 

 

Par Matthieu Roger

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite