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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 16:24

Éditions Akileos, 2016

 

 

 

 

Après un premier opus magistral, ce Livre II du Roy des Ribauds est sans doute la bande dessinée que j’attendais avec le plus d’impatience en ce premier semestre 2016. Toute petite déception car ce deuxième tome est à l’évidence un livre de transition, annonciateur du grand affrontement à venir. « Qu’ils viennent… Tous… » lance ainsi avec défi Tristan, dit le Roy des Ribauds, en dernière page.

 

Si l’arc narratif prend ici son temps au gré des alliances et complots qui sourdent en coulisses, il n’en reste pas moins que Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat nous assènent une nouvelle fois une démonstration graphique et rythmique de premier plan. Les scènes de combat sont tout aussi magnifiques que les scènes d’intérieur, rehaussées avec justesse par la gamme chromatique originale choisie par Toulhoat, oscillant entre le sépia, l’orange, le mauve et le bleu nuit. La galerie de personnages proposée est en outre travaillée avec soin, certains pans de leur passé respectif étant savamment distillés au cours du récit. Qu’il s’agisse du Roy des Ribauds, de sa fille Sybille, du Grand Coësre, du Roi Philippe Auguste, du Comte de Boulogne, de Saïf, de Barthélémy, du Hibou, du fieffé Ascelin ou bien encore de l’inquiétant Rouennais, on sent que l’heure de vérité va bientôt sonner ; chacun fourbit ses armes, rend coup pour coup et se méfie de son voisin. Rendez-vous au Livre III !

 

 

Par Matthieu Roger

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Rhapsodie

Mon âme et mon royaume ont pour vaisseaux les astres

Les cieux étincelants d’inexplorées contrées

Ébloui par l’aurore et ses nobles pilastres

J’embrasse le fronton du Parthénon doré

 

 

Frôlant l’insigne faîte des chênes séculaires

Je dévide mes pas le long d’un blanc chemin

À mes côtés chevauche le prince solitaire

Dont la couronne étreint les rêves de demain

 

 

Au fil de l’encre noire, ce tourbillon des mers

Ma prose peint, acerbe, les pennons désolés

D’ombrageux paladins aux fronts fiers et amers

Contemplant l’acrotère d’austères mausolées

 

 

Quiconque boit au calice des prouesses épiques

Sent résonner en lui l’antique mélopée

Du chant gracieux des muses et des gestes mythiques

Qui érigent en héros l’acier des épopées

 

 

Par Matthieu Rogercasque-hoplite